Carlos Sainz a vécu un Grand Prix des Pays-Bas marqué par une vive controverse. Impliqué dans un accrochage avec Liam Lawson lors de la relance derrière la voiture de sécurité, le pilote Williams a écopé d'une pénalité de dix secondes qui a transformé son après-midi en frustration.
L'incident s'est produit au 27e tour, au moment où le peloton repartait après l'accident de Lewis Hamilton. Sainz, placé à l'extérieur au premier virage, a vu Lawson se déporter pour défendre sa position, ce qui a provoqué un contact entre l'arrière gauche du Néo-Zélandais et l'avant droit de la Williams, endommageant son aileron et entraînant un arrêt imprévu. Rapidement, la décision des commissaires est tombée : la faute était attribuée à l'Espagnol. Surpris à la radio, il a réagi avec colère en découvrant le verdict : "Qui ? Qui prend une pénalité ? Moi ?" s'est-il exclamé, avant d'ajouter : "Vous plaisantez ? C'est une blague ! C'est la chose la plus ridicule que j'aie entendue de ma vie."
Une fois la course terminée, le ton ne s'est pas adouci. "Recevoir dix secondes de pénalité pour ça, je pense que c'est une vaste blague". Il a insisté sur la nécessité d'obtenir des explications : "Je dois aller voir les commissaires pour avoir une explication, pour comprendre leur point de vue sur l'incident, car [la pénalité] est inacceptable."
Au-delà de son cas personnel, Sainz a élargi son discours à la gouvernance sportive en tant que directeur du GPDA : "Ce n'est pas le niveau d'arbitrage dont la Formule 1 a besoin s'ils considèrent réellement que cela mérite dix secondes de pénalité de ma part. C'est désormais une affaire sérieuse qui me concerne en tant que pilote, en tant que directeur du GPDA, et c'est quelque chose que je veillerai à soulever."
Mais la polémique a pris une tournure supplémentaire lorsque Sainz a tenté de se rendre auprès des commissaires après ses obligations médiatiques. Il avait déjà exprimé à la radio son intention de les rencontrer (confronter ?) : "Assurez-vous que nous allions voir les commissaires après la course. Je veux leur parler". Pourtant, ses démarches n'ont pas abouti, ce qui a accentué son incompréhension.
Dans le carré des interviews, il a résumé la situation ainsi : "La partie la plus déroutante est que la FIA nous dit toujours que les portes sont ouvertes pour aller voir les commissaires, et je viens de recevoir un message indiquant qu'ils préfèrent ne pas me parler pour le moment."
Cette fin de week-end illustre une fois de plus la tension entre pilotes et instances arbitrales et les crispations que peuvent provoquer des décisions jugées incompréhensibles. Pour Sainz, l'affaire dépasse le cadre de Zandvoort et devrait se poursuivre dans les discussions institutionnelles à venir.
Pays-Bas 2025